" Ce que l'on appelle fermeté chez un roi, s'appelle entêtement chez un âne"
Thomas Erskine
L'histoire ne repasse pas les plats. Ne rêvons pas d'un nouveau mai 68. La donne a changée, la mondialisation est passée par là.
Une majorité de Français est opposée au CPE, mais les grèvistes ne sont pas majoritaires. 1968, c'était l'espoir, dans une société qui connaissait certes la pauvreté, mais pas le chômage. "sous les pavés la plage" : on était sur de trouver du travail en sortant de l'école et on voulait plus de liberté.
Aujourd'hui, si on est pas fonctionnaire ou étudiant, il n'est plus question de faire grève et l'élan libertaire de la génération "peace and love" s'est transformé en résignation. Les syndicats ne font plus recette et nous avons tous vu ce que vaut la parole d'un homme politique. Ce n'est plus la révolte de l'espoir, c'est le sursaut du désespoir. Et les casseurs ne sont plus les extrémistes de gauche ou de droite, qui au moins avaient des idées, mais les jeunes désoeuvrés des banlieues qui trouvent là une occasion de se livrer à leurs sports favoris : bagarre, vandalisme et pillage.
Ce dont rêvent les dirigeants des grands groupes, amis de Monsieur de Villepin, c'est de salariés que l'on jette chaque foi qu'on veut faire monter l'action en bourse. L'actionnaire adore le chômeur ! Au moins entre CPE et CNE, il n'y a plus besoin de s'embarrasser de formalités.
Pendant ce temps, il y a des entreprises de taille humaine qui gagnent de l'argent en travaillant plutôt qu'en spéculant. celles là voudraient embaucher, mais y renoncent parce que réduire le coût du travail ou en simplifier le code n'est pas à l'ordre du jour d'un gouvernement incapable de véritable réforme.
Commentaires