Le "crétin des Pyrénées", comme l'avaient surnomé ses collègues a cessé sa grève de la faim. Suite à l'intervention du trio de comiques au pouvoir, la société Toyo a accepté, moyennant finances publiques, et sans trop comprendre, de maintenir son usine dans le vallée d'Aspe.
Il est certain qu'un député mort de faim dans les couloirs de l'assemblée, ça ferait désordre. Et après la débandade du CPE, il fallait bien que la bande des trois récupère un truc populaire pour redorer son blason avec l'argent du contribuable.
Il est regrettable de devoir, dans une démocratie faire la grève de la faim ou mettre la pagaille dans les rues pour être entendu. Oui, je maintiens que le député Lassale mérite toute notre admiration. Lui, au moins, est allé au bout de ses convictions. A l' opposé de beaucoup d'autres, il se rappelle qu'il a été élu pour représenter ses électeurs, pas pour être le laquais d'un ambitieux présidenciable ou d'amis de la haute finance.
Mais, si le problème des électeurs de Jean Lassale est réglé pour un certain temps (les promesses n'engagent vraiment que ceux qui y croient), le problème plus général de la désertification industrielle n'est pas prêt de l'être.
Tant que les hommes politiques seront au service d'eux-même et refuseront de proposer autre chose que des réformettes , il y aura des faillites, des fermetures et des délocalisations. Ce n'est pas en faisant peur au investisseurs étrangers et en augmentant les prélèvements qu'on va trouver une solution : Assainir les finances publiques, faire baisser les charges et réformer le code du travail, rien de tout cela n'est encore à l'ordre du jour !
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