Imaginons que je convie Monsieur de Villepin à dîner. Imaginons que je lui serve une assiette de fruits pourris. Sans doute se sentirait-il offusqué et refuserait-il d'y gouter. Que devrais-je en déduire : qu'il ne veut rien manger et qu'il est inutile de l'inviter ?
Quand Monsieur de Villepin et d'autres servent aux Français des réformes ineptes et que ceux-ci, se sentant insultés n'en veulent pas , qu'en déduit l'homme politique ? Eh bien que les Français ne veulent d'aucune réforme et qu'il est donc impossible de réformer la France.
Si j'avais servi lors de ce dîner imaginaire une assiette de délicieuse salade de fruits, il y a fort à parier qu'elle eut été mangée.
Si Monsieur de Villepin avait proposé une réduction de la TVA ou des charges salariales, il y a fort à parier qu'il n'eut rencontré que peu de contestation !
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